Les meilleurs livrets d’épargne
Avant d’investir son argent, il est indispensable de garder une épargne de précaution. Pour éviter que cette épargne dorme sur votre compte courant, je vous conseille d’utiliser les livrets d’épargne qui vous permettront de gagner environ plusieurs centaines d’euros par an, sans risque et sans effort.
Dernière mise à jour : novembre 2024
Sommaire
- Combien faut-il garder en épargne de précaution ?
- Le livret A : la solution idéale totalement défiscalisée
- Le LDDS : un complément au livret A
- Livrets Jeunes et Livret d’Epargne Populaire : des solutions boostées sous conditions
- Attention aux super livrets soumis aux impôts !
Combien faut-il garder en épargne de précaution ?
Parmi les erreurs à éviter quand on démarre dans l’investissement, il y a celle qui est de mal estimer son épargne de précaution. En effet, tout le monde sait qu’il faut garder une épargne de précaution pour les dépenses courantes et surtout les imprévus de la vie (accident, dépenses exceptionnelles, etc.). Par contre, pour beaucoup, le montant de cette épargne de précaution reste difficile à estimer.
Pour faire simple, je vous conseille d’appliquer la règle suivante :
- Si vous avez des revenus stables, réguliers et très peu de risque de les perdre (par exemple en étant en CDI dans une grande entreprise), alors garder en épargne de précaution l’équivalent de 3 à 5 mois maximum de dépenses. Pensez à bien compter toutes les dépenses (loyer, remboursement de prêt, provisions pour vacances, cadeaux, etc.).
- Si vous avez des revenus plus à risques, alors il est peut-être préférable de partir plutôt sur 6 à 12 mois de dépenses. Mais ne dépassez pas 12 mois : au-delà, c’est vraiment trop d’argent qui dort. Et l’argent qui dort, c’est de l’argent qui meurt !
Si jamais vous avez envie d’être très prudent et que vous êtes très dépendant de votre voiture, vous pouvez éventuellement ajouter une provision pour l’achat d’un véhicule d’occasion, en cas de pépin sur votre voiture.
Une fois cette épargne de précaution estimée, il faudra alors l’investir au travers de livrets court terme. En effet, laisser autant d’argent sur son compte courant est dommage car vous ne gagnerez aucun intérêt. De plus, les livrets d’épargne court terme sont faits pour être totalement sécurisés, sans risque de perte de capital, disponible à tout moment et ils vous rapporteront des intérêts tous les ans ! Sur une épargne de précaution de 20 000 €, cela peut représenter plus de 600 € par an, donc loin d’être négligeable !
Le livret A : la solution idéale totalement défiscalisée
Le livret A est l’épargne préférée des Français, car il est sans aucun risque, vous n’aurez jamais de moins-value dans un livret A. De plus, ce livret est totalement défiscalisé : aucun impôt sur les revenus, et aucun prélèvement social.
Vous pouvez ouvrir un livret A dans n’importe quelle banque, même les banques en ligne. Votre argent sera toujours disponible immédiatement, il suffira de faire un virement instantané du livret vers votre compte courant pour le dépenser. Quant aux intérêts, ils sont accumulés tous les 15 jours et ils sont versés annuellement directement dans votre livret A.
Aujourd’hui, le plafond de livret A est de 22 950 € avec un taux net annuel de 3 %, maintenu jusqu’à au moins janvier 2025. C’est donc la solution idéale pour placer votre épargne de précaution. Cerise sur le gâteau : tout le monde peut ouvrir un livret A, dès sa naissance. Vous pouvez donc très bien en ouvrir un pour vos enfants.
Pour information : l’argent sur les livrets A sert à financer les logements sociaux.
Le LDDS : un complément au livret A
Le Livret Développement Durable et Solidaire (LDDS) possède exactement les mêmes caractéristiques que le livret A exceptés ces deux différences :
- Le LDDS est réservé aux plus de 18 ans.
- Le LDDS finance des projets d’économie solidaire ou de développement durable.
- Le plafond des verseements est de 12 000 €.
Ces deux différences sont vraiment mineures, et sans impact pour l’investisseur particulier. Ainsi, le LDDS s’avère être le parfait complément du livret A, si jamais ce dernier n’est pas suffisant pour votre épargne de précaution.
Livrets Jeunes et Livret d’Epargne Populaire : des solutions boostées sous conditions
Moins connus que le livret A ou le LDDS, le livret Jeune et le Livret d’Epargne Populaire (LEP) offrent pourtant de meilleurs rendements, mais sous conditions et restrictions.
Le livret Jeune est caractérisé par :
- des intérêts totalement défiscalisés (pas d’impôt ni de cotisation sociale)
- un rendement qui est fixé librement par les banques, mais qui doit être égal ou supérieur à celui du livret A. Actuellement, on trouve facilement des livrets Jeune à 4 % de rendement net annuel.
- un plafond à seulement 1 600 € (hors intérêts perçus)
- Le livret Jeune n’est éligible que pour les personnes entre 12 et 25 ans.
Le livret Jeune permet donc de gagner, actuellement, environ 314 € de plus par rapport au livret A, sur la période entre 12 et 25 ans. Ce n’est pas énorme, mais cela ne coûte rien d’avoir un Livret Jeune en plus d’un livret A.
Le LEP est, quant à lui, caractérisé par :
- des intérêts totalement défiscalisés (pas d’impôt ni de cotisation sociale)
- un rendement très élevé à 5 % net par an
- un plafond à 10 000 € (hors intérêts perçus)
- Le LEP n’est éligible que pour les personnes à revenus très modestes. Il existe une grille réévaluée chaque année : par exemple, pour une personne seule, il ne faut pas gagner plus de 1 900 € par mois.
Donc si vous êtes éligible, je vous conseille d’ouvrir un livret Jeune et/ou un LEP pour avoir un peu plus d’intérêts que dans un livret A ou LDDS. Par contre, vous risquez de ne plus être éligible à ces livrets, et donc de devoir basculer sur le livret A ou LDDS.
Attention aux super livrets soumis aux impôts !
Les banques proposent de nombreux livrets très spéciques, qu’on appelle parfois super livrets ou livrets boostés. Il y a par exemple le Livret+ de Fortuneo ou le Livret Bourso+ de BoursoBank. Certains établissement financiers ne proposent d’ailleurs que des super livrets pour votre épargne : c’est le cas du livret DISTINGO de la banque Stellantis (en lien avec les voitures Peugeot, DS, Citroën, etc.), ou encore son équivalent chez la banque de Renault, le livret Zesto.
Mais attention : rappelez-vous qu’il faut toujours être attentif à l’impact de la fiscalité ! En effet, sur ces super livrets, vous serez soumis au PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) ou flat tax.
Exemple : un rendement brut de 4 % ne vaudra plus que 2,8 % en net, soit moins que le livret A actuellement à 3 % net.
Si vous ne payez pas beaucoup d’impôts sur les revenus et que vous êtes dans la tranche inférieure ou égale à 11 %, alors vous avez intérêt à renoncer au PFU, et dans ce cas, sur les intérêts générés :
- Vous devrez payer les prélèvements sociaux, à hauteur de 17,2 % pour tout le monde.
- Vous devrez payer l’impôt sur les revenus, dont le taux dépendra de votre tranche marginale d’imposition.
Exemple : si vous êtes soumis à l’impôt sur les revenus, sur la tranche la plus basse à 11 %, alors vous allez devoir payer 28,2 % en prélèvements obligatoires sur vos intérêts. Dans ce cas là, un rendement brut de 4 % vaudra 2,87 % net, soit toujours moins que le livret A actuellement à 3 % net !
Bien sûr, il y a toujours un risque (faible) que les livrets totalement défiscalisés finissent par être taxés mais rien ne vous empêchera alors de changer de livrets. De plus, vu la popularité du livret A, il est très improbable qu’un gouvernement décide de taxer cette épargne : cela ne rapportera pas grand chose pour une forte colère de tous les épargnants français.